Il est habituel dans les stations locales de s’appuyer quotidiennement sur la presse régionale. Quels sont, apparemment, les intérêts pour les localiers de prendre en compte ce contenu ? Primo, en quelques secondes, il est possible de bénéficier d’un tour d’horizon de l’actualité de votre secteur. Secundo, il est possible d’y trouver des idées de sujets à réaliser dans la journée. Tertio, ce réflexe quotidien permet d’être assuré que l’on ne passera pas à côté d’une information. Et enfin quarto, cette habitude repose sur un réflexe naturel d’observer la presse écrite, qui devient d'ailleurs et de plus en plus une vraie coquille vide.
On va reprendre ce raisonnement point par point pour tenter de démontrer que la PQR n'est pas forcément votre meilleure amie si vous travaillez à la radio. D'abord, ne croyez pas que ce tour d’horizon quotidien soit si exhaustif qu'il veut bien le laisser penser. Êtes-vous d'ailleurs persuadé que cette actualité est celle que vos auditeurs attendent et ont envie d’écouter ? Ensuite, pensez-vous que tout a été traité dans les pages de votre quotidien et que rien, qui concernerait vos auditeurs, n’ait été oublié ? Êtes-vous sûr qu’aucune information n’échappe à ce quotidien ? Mais, gardez toujours à l'esprit qu'observer la presse écrite est néanmoins un bon réflexe. Si l’on gagne toujours à sortir de son bureau, on gagne également à voir évoluer la concurrence qu’elle soit écrite, lue ou parlée.
Dépassez le stade du rewriting
Le métier de localier ne se limite pas à la seule opération de réécriture après avoir parcouru le quotidien local. Cela serait trop facile pour séduire de nouveaux auditeurs. La PQR n’est pas un outil de travail. À la limite, elle permet d'élargir et d'actualiser vos connaissances de votre zone de travail. Si néanmoins, il vous semble impossible d’abandonner ce réflexe qui consiste, chaque matin, à s’inspirer du canard local pour alimenter vos rendez-vous d’infos sur votre station, demandez-vous immédiatement où trouver cette information qui vous fait cruellement défaut. Savoir collecter l’information demande un travail non négligeable en amont mais une fois la mécanique enclenchée, il suffit de trier et de sélectionner celles qui cadreront avec votre ligne et celles qu’attendent vos auditeurs.
La radio doit demeurer un média réactif
La radio a encore cet avantage considérable sur la presse écrite, y compris d’ailleurs sur la presse télévisuelle, qu’elle est incontestablement plus réactive. Une actualité à la radio est traitée dans l’instant alors qu’il faudra souvent attendre la fin de la journée pour en prendre connaissance à la télévision ou uniquement le lendemain matin dans les pages de votre quotidien.
Si votre radio est écoutée et si elle est séduit vos auditeurs c’est parce que ces derniers estiment notamment que vous êtes réactifs dans le traitement de l’information. Alors, évitez de traiter à retardement les sujets qui concernent vos auditeurs. Être raccro sur la presse écrite, c’est d'abord anticiper les sujets développés par celle-ci.
Si votre radio est écoutée et si elle est séduit vos auditeurs c’est parce que ces derniers estiment notamment que vous êtes réactifs dans le traitement de l’information. Alors, évitez de traiter à retardement les sujets qui concernent vos auditeurs. Être raccro sur la presse écrite, c’est d'abord anticiper les sujets développés par celle-ci.